13 novembre 2012

Mes souhaits pour le TDAH | FCPQ

Publié sur le blogue de la FCPQ

Récemment avait lieu la Semaine canadienne de sensibilisation au TDAH (Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité). Une mère a rédigé des souhaits pour l’occasion, un message d’une grande clarté, au propos fort pertinent.

(À l’occasion de la Semaine de sensibilisation) Plusieurs bonnes actions seront soulevées, des inégalités dans notre système de santé et des lacunes dans notre système scolaire seront dénoncées, des trous de services pour les personnes TDAH seront nommés, ainsi que le manque de financement dans des organismes œuvrant auprès des personnes ayant le TDAH.

Alors, j’ai pensé faire autre chose, quelque chose qu’on ne fait pas souvent… faire des souhaits!


J’aimerais qu’on arrête de penser que c’est ma fatigue qui fait que mon jeune est hyperactif, mais plutôt le contraire.
J’aimerais pouvoir dire ouvertement que je suis épuisé, sans pour autant qu’on me diagnostique une dépression.
J’aimerais qu’on change le regard des étrangers à l’épicerie, qui pensent que mes enfants sont mal élevés.
J’aimerais qu’on change les commentaires que j’entends, en file à la banque, parce que c’est gênant et bruyant des enfants hyperactifs.
J’aimerais ne plus jamais entendre que je choisis la facilité quand je médicamente mon enfant, parce qu’il n’y a rien de plus difficile que de faire un choix aussi négativement perçu.
J’aimerais qu’on change les rencontres avec l’équipe-école quand ils ont tous l’air d’avoir eu une rencontre avant la rencontre, parce que je me sens toute seule dans mes culottes de parent, incomprise et qu’ils ont tous l’air d’attendre que je dise « ok je m’en occupe ».
J’aimerais qu’on change les plans d’interventions qui sont souvent préparés d’avance, qui ne contiennent que des actions que mon jeune devra faire (ou ne plus faire), avec très peu d’aide concrète ou sans nombre d’heures indiquées.
J’aimerais que ce plan d’intervention ne reste pas qu’un formulaire obligatoire, consigné au bureau de la direction, mais bien un plan d’aide évolutif et aidant.
J’aimerais qu’on change les interventions faites à l’école, basées sur le comportement négatif à éliminer, au lieu d’être basées sur l’encouragement du comportement positif que l’on souhaite que le jeune adopte.
J’aimerais que tous les matins, les intervenants scolaires mettent leur compteur à zéro et ne tiennent pas compte des erreurs d’hier, comme le font les TDAH.
J’aimerais bien qu’on arrête de me demander de « comprendre » les difficultés que vivent les intervenants à l’école, mais qu’ils (elles) comprennent ce que c’est de « vivre » les difficultés 24h/365 jours.
J’aimerais qu’on change l’attitude générale d’exclusion qu’on retrouve à l’école quand on entend « si on le fait pour votre jeune on va devoir le faire pour tout le monde ».
J’aimerais qu’on ajoute, une fois par mois, un système de pige pour les enfants différents qui n’ont jamais droit aux privilèges, aux sorties, aux bonus, etc., afin qu’eux aussi puissent avoir UNE VRAIE chance!

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