Comment gérer les compressions budgétaires du ministère de l'Éducation -- 110 millions seront retranchés des coffres des commissions scolaires -- sans réduire les services aux élèves? Plusieurs commissions scolaires se le demandent. À la Commission scolaire de Montréal (CSDM), qui doit réduire ses dépenses de 5,8 millions, les conseillers l'ont échappé belle. «Le plan d'effectif qu'on nous avait soumis le 3 mai ne comprenait pas de réduction de personnel, mais le plan suivant contenait des changements. Il y avait 17 postes de coupés, dont 10 cas de non-réengagements ou de mises à pied», a expliqué Sophie Massé, présidente du Syndicat des professionnelles et professionnels du milieu de l'éducation de Montréal (SPPMEM-CSQ), un syndicat qui représente quelque 1000 membres dans trois commissions scolaires.Ces suppressions de postes influaient directement sur les services aux élèves, ont fait valoir enseignants et conseillers lors d'une séance spéciale du Conseil des commissaires le 18 mai dernier. Tant et si bien que la commission scolaire a convenu de revoir son plan d'effectifs du budget et s'est donné jusqu'au 28 juin pour qu'il soit approuvé. «Il y a eu toutes sortes d'initiatives intéressantes qui ont été développées grâce à des conseillers pédagogiques comme des projets de lecture en milieux défavorisés. Elles allaient être stoppées», a indiqué Mme Massé. «La commission scolaire [...] a accepté de se rasseoir pour au moins trouver des postes vacants qui pourraient ne pas être comblés au lieu de s'en prendre à ceux qui touchent les services aux élèves.»
Mme Massé croit qu'il est tout à fait possible d'effectuer des compressions sans réduire les services aux élèves. Des abolitions de postes chez les professionnels, par exemple les orthophonistes ou les psychologues, feraient beaucoup de mal, selon elle. «On a déjà des lacunes dans les services aux élèves à la CSDM. Il y a plusieurs grosses écoles secondaires qui n'ont même pas de conseiller en orientation à temps plein, comme Louis-Riel et Georges-Vanier», a-t-elle déploré. «Ce serait triste de couper là.»
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