Publié dans Le Devoir du 26 novembre 2010, par Caroline Montpetit
Les cuisinières du Garde-manger pour tous s'agitent auprès de deux grandes marmites où mijote le repas qui sera distribué presque gratuitement à environ 3000 enfants ce midi. Le Garde-manger pour tous est un organisme communautaire qui produit des repas pour des enfants des écoles primaires de quartiers défavorisés de l'île de Montréal, de la commission scolaire Marguerite-Bourgeoys et de la Commission scolaire de Montréal. Présentement, l'organisme est en campagne de financement. Non seulement pour distribuer ses 3000 repas quotidiens, mais pour, entre autres, ajouter deux autres grosses marmites et un gros lave-vaisselle à sa batterie de cuisine, qui lui permettraient de desservir quelque 2000 enfants de plus. C'est que la demande pour ces repas du midi, pour lesquels les parents doivent débourser une somme symbolique d'environ 10 dollars par mois, ou de 50 sous par repas, va chaque année en s'accroissant. À titre d'exemple, au moment de sa fondation, il y a 25 ans, le Garde-manger pour tous distribuait environ 300 repas par jour.
Besoins à combler
À la Commission scolaire de Montréal, on calcule que 48 % des enfants des écoles de niveau primaire seraient admissibles à l'aide alimentaire, alors que seulement 18 % sont desservis par cette mesure, faute de budget. L'admissibilité à l'aide alimentaire est calculée à partir des données du ministère fédéral de la Santé et du Bien-être social. Pour une famille de trois, le revenu net ne doit pas dépasser 27 918 $ par année, pour une famille de quatre, ce seuil est de 34 829 $ par année, et pour une famille de cinq, de 39 600 $ par année.
«Pour l'instant, on dessert nos écoles des quartiers les plus pauvres», explique Claire Pelletier, responsable des services alimentaires à la CSDM. La commission scolaire fait d'ailleurs affaire pour cela avec 10 organismes communautaires différents. Les repas sont financés conjointement par le ministère de l'Éducation, par la commission scolaire et par les organismes communautaires.
Selon Ghislaine Théorêt, du Garde-manger pour tous, le petit travailleur est particulièrement touché par le contexte économique actuel, avec les chômeurs et les bénéficiaires de l'aide sociale, ce qui explique la hausse de la demande.
À l'occasion du 25e anniversaire du Garde-manger pour tous, l'ancien premier ministre du Québec Lucien Bouchard est devenu hier président d'honneur de l'organisme, et entend du même souffle prêter main-forte à la collecte de fonds.
Pour les parents de l'école St-Ambroise: des infos du CÉ, les PV des réunions, etc. Ceci est un blogue: exprimez-vous, commentez, suggérez, critiquez, ... dans le respect de tous. Seuls les commentaires respectant la "Charte néthique" seront publiés. Pour contacter le Conseil d'établissement: cestambroise@gmail.com
26 novembre 2010
25 novembre 2010
Participation au Conseil d'établissement
Conformément à l'article 68 de la Loi sur l'instruction publique, les séances du Conseil d'établissement sont publiques et toute personne peut y assister.
Pour faciliter cette participation de ceux qui ne sont pas membres, et pour assurer le bon fonctionnement des réunions du Conseil d'établissement, nos règles de régie interne prévoient certaines modalités:
Toute personne non-membre du Conseil d'établissement peut proposer des sujets susceptibles d’être mis à l’ordre du jour de la réunion suivante.
Elle doit s’adresser à la direction ou à la présidence, qui disposeront de sa demande.
Si les membres désirent porter à l’attention du conseil des sujets pouvant amener une discussion ou une résolution, ils devront en aviser la présidence ou la direction 7 jours avant la tenue de la réunion, afin de le prévoir à l’ordre du jour.
Vous pouvez prendre contact avec le Conseil d'établissement par courriel au: cestambroise@gmail.com .
Pour faciliter cette participation de ceux qui ne sont pas membres, et pour assurer le bon fonctionnement des réunions du Conseil d'établissement, nos règles de régie interne prévoient certaines modalités:
Toute personne non-membre du Conseil d'établissement peut proposer des sujets susceptibles d’être mis à l’ordre du jour de la réunion suivante.
Elle doit s’adresser à la direction ou à la présidence, qui disposeront de sa demande.
Si les membres désirent porter à l’attention du conseil des sujets pouvant amener une discussion ou une résolution, ils devront en aviser la présidence ou la direction 7 jours avant la tenue de la réunion, afin de le prévoir à l’ordre du jour.
Vous pouvez prendre contact avec le Conseil d'établissement par courriel au: cestambroise@gmail.com .
Bulletin d’information aux parents membres des conseils d’établissement
Ce bulletin est publié par le Service des ressources financières de la CSDM.
Vol. 1, no. 1 (janvier 2010)
Vol. 1, no. 2 (mai 2010)
Vol. 2, no. 1 (novembre 2010)
Vol. 1, no. 1 (janvier 2010)
Vol. 1, no. 2 (mai 2010)
Vol. 2, no. 1 (novembre 2010)
Création d'une Fondation
Lors de sa réunion du 24 novembre, le Conseil d'établissement a accepté le principe de la création d'une Fondation qui serait un outil dans le cadre des campagnes de financement qui sont effectuées pour les activités de l'école.
Le Conseil d'établissement a estimé qu'une fondation pourrait nous permettre de financer des projets à plus long terme. On espère aussi que le Fondation obtiendra le statut d'organisme de bienfaisance et qu'elle pourra ainsi émettre des reçus pour fins d'impôt à ses donateurs.
Plusieurs étapes restent à franchir avant que la Fondation existe vraiment; hier, la première d'entre elles a été franchie. Pour franchir les étapes suivantes, il faut définir ce que seront les objectifs de la Fondation. Voici une liste d'objectifs dont se sont dotés une douzaine de Fondation d'école. Vos commentaires, suggestions, remarques, ... sont les bienvenus.
Le Conseil d'établissement a estimé qu'une fondation pourrait nous permettre de financer des projets à plus long terme. On espère aussi que le Fondation obtiendra le statut d'organisme de bienfaisance et qu'elle pourra ainsi émettre des reçus pour fins d'impôt à ses donateurs.
Plusieurs étapes restent à franchir avant que la Fondation existe vraiment; hier, la première d'entre elles a été franchie. Pour franchir les étapes suivantes, il faut définir ce que seront les objectifs de la Fondation. Voici une liste d'objectifs dont se sont dotés une douzaine de Fondation d'école. Vos commentaires, suggestions, remarques, ... sont les bienvenus.
- Soutenir l’école dans sa mission et dans la réalisation du projet éducatif ;
- Encourager et soutenir la réalisation d'activités éducatives, sportives et culturelles pour tous les enfants de l'école;
- Contribuer à des projets de soutien de l'infrastructure de l'école ;
- Venir en aide aux élèves, notamment en défrayant le coût de fournitures scolaires essentielles, de sorties culturelles, sociales ou sportives, de participation aux activités scolaires complémentaires;
- Fournir des équipements pédagogiques adéquats ;
- Attribuer des bourses, prix ou récompenses ;
- Contribuer d’une façon complémentaire à la formation ou au perfectionnement des élèves et du personnel enseignant;
- Appuyer les enseignants dans leur travail d'enrichissement pédagogique auprès des élèves;
- Fournir un soutien financier aux projets et aux activités qui suscitent l'intérêt, l'encouragement et la participation d'un maximum d'élèves.
- Promouvoir et favoriser le développement et l’avancement de la qualité de l’enseignement et de l’éducation à l’école;
- Défendre et promouvoir les intérêts des étudiants, contribuer à la recherche et au développement de l’école Lanaudière et promouvoir l’excellence ;
- Favoriser la poursuite des études chez les élèves;
- Favoriser, encourager et soutenir la réussite éducative des élèves;
- Promouvoir, améliorer, développer et favoriser la qualité de l’enseignement dispensé aux élèves;
- Encourager et soutenir la recherche sur des méthodes éducatives;
- Aider les élèves qui ont des difficultés d’apprentissages;
- Subventionner les projets humanitaires des élèves
23 novembre 2010
PV - Conseil d'établissement du 27 octobre
[Ce qui suit est le projet du procès-verbal: il n'a pas encore été adopté. Il sera soumis pour adoption à la prochaine réunion du Conseil d'établissement]
Procès-verbal
Réunion du Conseil d'établissement de l'école Saint-Ambroise
Le mercredi 27 octobre 2010 à 18h
Procès-verbal
Réunion du Conseil d'établissement de l'école Saint-Ambroise
Le mercredi 27 octobre 2010 à 18h
Parents | Présences | Équipe-école | Présences |
Martine Bussières | √ | Julie Balthazar | √ |
Frédéric Gouin | √ | Martine Côté | √ |
Catherine Leduc | √ | Suzanne St-Pierre | x |
Christine Charles | √ | Maude Belleville | √ |
Hugo Roy | √ | Danielle Lachambre | √ |
Stéphanie Thibodeau | √ | Catia Aguzzi | x |
Marie-Hélène Tremblay | √ | ||
Geneviève Cadieux, directrice adjointe | √ | ||
Johanne Lévesque, directrice | √ |
1. Vérification du quorum et ouverture de l’assemblée (19hoo)
Le quorum est respecté. L'assemblée est ouverte.
2. Adoption de l’ordre du jour (19h05)
L'ordre du jour est lu. Marie-Hélène Tremblay propose l’adoption de l’ordre du jour tel que modifié, appuyée de Julie Balthazar. L’ordre du jour est adopté à l'unanimité.
3. Adoption du procès-verbal de la réunion du 29 septembre 2010
Christine nous demande de corriger la formulation à l’avant dernier paragraphe du point 7 : il faut ajouter les enfants qui fréquentent le service de garde à la dernière phrase.
L'adoption du procès-verbal tel que modifié est proposée par Stéphanie, appuyée par Christine. Le procès-verbal est adopté à l'unanimité.
4. Suites
4.1 Fondation, état de la cueillette d’informationJohanne nous présente les premières informations sur la création d’une fondation. Le CE doit donner son autorisation pour créer la fondation. De plus, un membre du CÉ devrait idéalement siéger au CA de la fondation. Il faudra aussi demander officiellement à la CSDM l’autorisation d’utiliser le nom de l’école.
Un bénévole, mis à notre disposition par les ressources humaines, peut nous aider dans nos démarches. Johanne propose qu’un parent s’occupe de consulter la documentation et de préparer la proposition qui devra être faites au CÉ
Il y a beaucoup de travail à faire, mais cela semble réalisable. Hugo, Marie-Hélène et Frédéric se chargent de travailler à ce projet.
4.2 Renouvellement du projet éducatifSuite à la session de formation du BRAC demain, la direction consultera l’équipe école pour former un groupe qui prendra en charge la rédaction du nouveau projet éducatif
4.3 Cour d’écoleToutes les réparations ont été faites : le labyrinthe, les ballons-poire, le tapis, etc. La fête de la rentrée aura donc lieu le 4 novembre pour que les jeunes découvrent leur nouvelle cour (le 5 en cas de pluie). On prévoit des jeux animés pour chaque niveau afin que les enfants se familiarisent avec les aires de jeux. L’inauguration officielle (avec un ruban rouge!) aura lieu à 14h30. Les parents qui y ont travaillé sont invités; nous aimerions beaucoup les remercier de leur extraordinaire implication.
Stéphanie mentionne que c’est une bonne idée de familiariser les enfants aux nouvelles lignes tracées au sol, certains petits ne les ont pas toutes comprises.
Christine demande si les affiches qui encourageront les gens à fermer les portes de la cour sont prêtes. Geneviève dit que les demandes ont été faites.
4.4 La sécurité aux abords de l’écoleLes parents continuent à se stationner devant l’école malgré les avertissements des éducatrices spécialisées. On attend le marquage au sol prévu par la ville dans l'espoir que la situation s’améliore.
4.5 Dépôt du rapport annuel du CÉHugo remet officiellement le rapport d’activités 2009-2010 à Johanne.
4.6 Règles de régie interneFrédéric a relevé des petites erreurs dans nos règles de régie interne au sujet de la composition du CÉ. La loi mentionne qu’il doit y avoir deux membres de la communauté, alors que nos règles n'en exigeaient qu'un seul. Il devrait aussi y avoir neuf parents plutôt que sept. Selon Johanne, si nous dérogeons à la loi, c’est pour avoir un CÉ plus représentatif de la réalité de l’école en intégrant des éducatrices spécialisées.
Nous corrigeons donc les règles: le nombre de représentants de la communauté est porté à deux. Cela sera fait au moment opportun en cours d’année, et nous validerons le nombre de sept parents au CÉ (il serait difficile d’en trouver plus).
5. Suggestions et commentaires à propos de la rentrée
Hugo, de même que plusieurs parents rencontrés sur la cour, se demandent pourquoi les élèves ne connaissent pas le nom de leur enseignante avant la rentrée. Johanne explique qu'étant donné les départs et les arrivées d'élèves annoncés à la toute dernière minute - ce qui est fréquent chez nous -, la formation des groupes se fait souvent tard afin de permettre des ajustements. Cela permet de ne pas changer les élèves de professeur après la rentrée, et d’ainsi éviter les déceptions et bouleversements des élèves.
Christine mentionne que la signature du bulletin peut poser des problèmes aux familles séparées. On pense annoncer dans l’info parents la possibilité d’avoir une copie pour les deux parents, et le moment de la publication du bulletin.
6. Service de garde
Projet Harry Potter : le groupe de service de garde nous dépose le plan de leurs activités et de leur financement pour l’année. Hugo propose d’adopter l’ensemble des activités, appuyé par Marie-Hélène Tremblay.
Martine apprécie d’avoir une information écrite sur les activités du SDG. On demandera le même genre d’information pour les autres groupes de SDG
7. Informations
7.1 Informations de la directrice
Approbation des sortiesLa classe 3D a été choisie pour aller au salon du livre (il n’y a pas de place pour tous). L’approbation des sorties est proposée par Christine Charles et appuyée par Martine Bussières.
Johanne nous demande l’autorisation de prendre l’argent dans le fond 9 pour les activités thématiques. La directrice s’engage à informer les parents du CÉ si les dépenses sont supérieures à 500$ par activités.
Le CÉ accepte que les dépenses liées aux activités et aux fêtes thématiques (rentrée, Halloween, Noël et fin d’année) soient imputées au fond 9, jusqu’à concurrence de 500$ par activités.
L’adoption est proposée par Frédéric Gouin, appuyée par Hugo Roy.
Stéphanie Thibodeau et Martine Bussières proposent d’organiser une campagne de financement (vente d’agrumes) et demandent si nous avons des suggestions pour en attribuer les profits.
Il y a deux suggestions : financer l’achat de matériel informatique pour les élèves ou l’organisation d’une sortie pour toute l’école.
Catherine Leduc demande le vote.
La proposition qui attribue la somme à l’achat de matériel multimédia est adoptée à majorité.
Hugo suggère de faire une seconde activité de financement si nous voulons financer une sortie éventuelle.
7.2 Informations à propos du CPR centreMartine nous résume la rencontre du CPR centre.
Il y a 16 000 élèves dans la région centre et 1 500 membres du personnel (Villeray, Rosemont-nord, Petite Patrie et une partie de Parc extension).
Nous aurons des informations à propos de la baisse des ratios dans les écoles. Il y aura trois présentations budgétaires dans l’année : novembre, février et mai (adoption).
Des guides seront disponibles relativement au nouveau périmètre comptable.
Martine a été élue représentante de quartier au Comité central des parents.
Il y aura une formation pour les membres des conseils d’établissement «Je m’implique et j’apprends» (demain) de 19h à 21h30 dans les locaux de la commission scolaire.
7.3 Informations du président
Rencontre sur les devoirs et leçonsLa rencontre du comité central au sujet des devoirs et leçons ne traite pas vraiment de ce sujet. Hugo pense que c’est un peu tombé dans l’oubli.
Le budget du commissaire devrait être entre les mains de l’OPP ou du CÉ. La tradition de l’école donne le contrôle de ce budget à l’OPP, mais le budget pourrait être partagé. Il faut se rappeler que ce budget est disponible pour la réalisation d’un projet soumis par écrit au commissaire.
Il ne faudrait pas attendre à la dernière minute pour élaborer le projet.
Il faudrait voter à l’avance l’attribution de l’argent non utilisé dans le cadre de ce projet.
8. Levée de l’assemblée (20h48)
Proposée par Catherine Leduc, appuyée par Marie-Hélène Tremblay
(s) Hugo Roy, président du Conseil d’établissement
(s) Catherine Leduc, secrétaire
(s) Catherine Leduc, secrétaire
(s) Johanne Lévesque, directrice
22 novembre 2010
Ordre du jour - Conseil d'établissement du 24 novembre
Ordre du jour
Réunion du Conseil d'établissement de l'école Saint-Ambroise
Le mercredi 24 novembre 2010 à 19 h 00
Réunion du Conseil d'établissement de l'école Saint-Ambroise
Le mercredi 24 novembre 2010 à 19 h 00
1. Vérification du quorum et ouverture de l’assemblée (19h)
2. Adoption de l’ordre du jour (19h05)
3. Adoption du procès-verbal de la réunion du 29 septembre 2010 (19h10)
4. L'enseignement de l'anglais
5. Suites au procès-verbal (19h20)
5.1 Fondation:
- Résolution
- Décision quant aux objets
5.2 Projet éducatif: état de la situation6. Budget (19h40)
5.3 Activité spéciale: où en sommes-nous dans nos réflexions?
7. Service de garde (20h10)
8. OPP (20h20)
8.1 Choco-Fête9. Informations
9.1 Informations de la directrice (20h30)10. Levée de l’assemblée (21h)
a) Approbation(s) de sorties et/ou activités9.2 Informations à propos du CPR-Centre (20h40)
b) Capacité d’accueil
c) Revitalisation de la cour d’école (bilan et suivis)
d) Bourses pour les activités parascolaires
e) Plan de réussite
9.3 Informations du président (20h50)
9.4 Soirée cinéma
4 novembre 2010
Le Québec, cancre du Canada pour le taux de diplomation
Par Lisa-Marie Gervais, publié dans Le Devoir du 4 novembre 2010
Après une avant-dernière position l'an dernier, Québec fait cette année figure du cancre des cancres avec le pire taux de diplomation de toutes les provinces canadiennes, révèle une étude de Statistique Canada. En effet, pour l'année 2009-2010, 85,4 % des jeunes Québécois âgés de 20 à 24 ans sont diplômés, ce qui confère à la Belle Province le dernier rang. La Colombie-Britannique est bonne première avec un taux de diplomation de 92,7 %, suivie de Terre-Neuve-et-Labrador avec un taux de 92,5 %.
Pour le sociologue Michel Perron, professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi et membre du comité de vigie sur la persévérance scolaire mis sur pied par le ministère de l'Éducation, se baser sur la catégorie d'âge des 20-24 ans pour établir des comparaisons entre provinces permet d'arriver à des résultats plus justes et équitables. «C'est intéressant, on peut comparer des pommes avec des pommes, mais il faut garder en tête que c'est une enquête avec des marges d'erreur», note-t-il. En regardant le taux de diplomation des jeunes âgés de moins de 20 ans, les Québécois tirent beaucoup mieux leur épingle du jeu que les autres provinces, là où les études secondaires s'étalent sur un plus grand nombre d'années.
Toutefois, l'étude de Statistique Canada, qui prend ses données de l'Enquête sur la population active, a comparé les taux de décrochage sur dix ans, arrivant à l'heureux constat qu'ils ont substantiellement baissé depuis l'année 1990-1991. Cette année-là, 16,6 % des jeunes Canadiens de 20 à 24 ans étaient sans diplôme d'études secondaires et n'étaient pas inscrits à l'école, mais dix ans plus tard, en 2010, ils ne sont plus que 8,5 %, soit une diminution de moitié.
Et même si le taux de décrochage était plus bas chez les jeunes femmes (6,6 %) que chez les jeunes hommes (10,3 %), il a globalement diminué chez les deux sexes dans toutes les provinces et a fléchi plus rapidement chez les hommes, ce qui au final, a diminué l'écart entre les sexes.
Et fait intéressant, Statistique Canada rapporte que «le taux de décrochage des jeunes adultes immigrants était plus faible que celui de leurs homologues nés au Canada». Il demeure plus élevé chez les jeunes autochtones, comparativement aux autres jeunes qui ne le sont pas.
«Quand on nous sert l'argument que le Québec est assez bon pour récupérer les jeunes, c'est vrai. Mais toutes les autres provinces font quand même mieux que nous. Ça nous remet en perspective», a-t-il dit. Selon lui, l'écart du taux de diplomation des 20-24 ans entre le Québec (85,4 %) et l'Ontario (91 %), deux provinces similaires souvent comparées, est grosso modo le même dans la catégorie des moins de 20 ans. «C'est le même écart qui se répercute plus tard», indique M. Perron. D'où, selon lui, l'importance d'agir en amont, ce qui se traduit par des initiatives du plan ministériel de la persévérance scolaire «L'école, j'y tiens», qui doivent être implantées dès le primaire, voire le préscolaire.
M. Perron croit qu'il faudra accorder une attention particulière aux milieux défavorisés, sans oublier les autres déterminants du décrochage comme, entre autres, la motivation et le milieu familial. Il n'y a qu'à voir que les provinces parmi les plus pauvres, comme l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick, ont de bons taux de diplomation, respectivement de 91,2 % et de 90,2 %.
Après une avant-dernière position l'an dernier, Québec fait cette année figure du cancre des cancres avec le pire taux de diplomation de toutes les provinces canadiennes, révèle une étude de Statistique Canada. En effet, pour l'année 2009-2010, 85,4 % des jeunes Québécois âgés de 20 à 24 ans sont diplômés, ce qui confère à la Belle Province le dernier rang. La Colombie-Britannique est bonne première avec un taux de diplomation de 92,7 %, suivie de Terre-Neuve-et-Labrador avec un taux de 92,5 %.
Pour le sociologue Michel Perron, professeur à l'Université du Québec à Chicoutimi et membre du comité de vigie sur la persévérance scolaire mis sur pied par le ministère de l'Éducation, se baser sur la catégorie d'âge des 20-24 ans pour établir des comparaisons entre provinces permet d'arriver à des résultats plus justes et équitables. «C'est intéressant, on peut comparer des pommes avec des pommes, mais il faut garder en tête que c'est une enquête avec des marges d'erreur», note-t-il. En regardant le taux de diplomation des jeunes âgés de moins de 20 ans, les Québécois tirent beaucoup mieux leur épingle du jeu que les autres provinces, là où les études secondaires s'étalent sur un plus grand nombre d'années.
Toutefois, l'étude de Statistique Canada, qui prend ses données de l'Enquête sur la population active, a comparé les taux de décrochage sur dix ans, arrivant à l'heureux constat qu'ils ont substantiellement baissé depuis l'année 1990-1991. Cette année-là, 16,6 % des jeunes Canadiens de 20 à 24 ans étaient sans diplôme d'études secondaires et n'étaient pas inscrits à l'école, mais dix ans plus tard, en 2010, ils ne sont plus que 8,5 %, soit une diminution de moitié.
Et même si le taux de décrochage était plus bas chez les jeunes femmes (6,6 %) que chez les jeunes hommes (10,3 %), il a globalement diminué chez les deux sexes dans toutes les provinces et a fléchi plus rapidement chez les hommes, ce qui au final, a diminué l'écart entre les sexes.
Et fait intéressant, Statistique Canada rapporte que «le taux de décrochage des jeunes adultes immigrants était plus faible que celui de leurs homologues nés au Canada». Il demeure plus élevé chez les jeunes autochtones, comparativement aux autres jeunes qui ne le sont pas.
«Quand on nous sert l'argument que le Québec est assez bon pour récupérer les jeunes, c'est vrai. Mais toutes les autres provinces font quand même mieux que nous. Ça nous remet en perspective», a-t-il dit. Selon lui, l'écart du taux de diplomation des 20-24 ans entre le Québec (85,4 %) et l'Ontario (91 %), deux provinces similaires souvent comparées, est grosso modo le même dans la catégorie des moins de 20 ans. «C'est le même écart qui se répercute plus tard», indique M. Perron. D'où, selon lui, l'importance d'agir en amont, ce qui se traduit par des initiatives du plan ministériel de la persévérance scolaire «L'école, j'y tiens», qui doivent être implantées dès le primaire, voire le préscolaire.
M. Perron croit qu'il faudra accorder une attention particulière aux milieux défavorisés, sans oublier les autres déterminants du décrochage comme, entre autres, la motivation et le milieu familial. Il n'y a qu'à voir que les provinces parmi les plus pauvres, comme l'Île-du-Prince-Édouard et le Nouveau-Brunswick, ont de bons taux de diplomation, respectivement de 91,2 % et de 90,2 %.
3 novembre 2010
La Déséducation, une websérie en 16 épisodes - Le coup de gueule d'un enseignant désillusionné
Par Lisa-Marie Gervais, publié dans Le Devoir, 3 novembre 2010
Trois ans après avoir fait le saut dans le système d'éducation, l'enseignant Mathieu Côté-Desjardins y vit déjà une grande désillusion. Il en a fait une série de 16 websidodes qui seront diffusés sur Internet au courant des prochaines semaines. Et il assure qu'il n'a pas tout dit.La Déséducation, c'est une websérie signée Mathieu Côté-Desjardins, un jeune enseignant de 26 ans originaire de Rimouski. Mais c'est d'abord un cri d'alarme qui a des allures de coup de gueule. Une longue tirade Web sur la déliquescence d'un système d'éducation qui l'a profondément déçu, choqué, blessé. Ou, comme lui a dit une source au ministère de l'Éducation, un ouragan de force 8 qui promet de déranger partout où il passe. «J'aurais aimé ne pas faire ce travail documentaire», explique le jeune homme charismatique qui a les idées claires et les pieds bien plantés sur terre. Mais cela lui est apparu comme une nécessité.
Jeune étudiant à l'Université du Québec à Rimouski, il remettait en question le système et tentait de convaincre ses camarades de classe de faire un documentaire sur le milieu. «J'étais, en quelque sorte, le mouton noir», raconte-t-il. Le nivellement par le bas l'a vite terrassé et les cours qui ne correspondaient pas à la réalité du terrain ont eu raison de sa démotivation. Bref, la formation des maîtres n'était pas du tout à la hauteur. C'est d'ailleurs le sujet du premier de 16 webisodes qu'il diffusera tous les jeudis sur le site www.ladeseducation.ca et dont le lancement aura lieu ce soir, à Montréal.
Entamée à l'université, la réflexion du jeune enseignant s'est poursuivie lorsqu'il a été confronté au milieu, puis lors d'un arrêt de travail l'an dernier, dont il a profité pour démarrer son projet tourné aux quatre coins du Québec et autofinancé à une hauteur de 65 000 $. Le néologisme «déséducation» élaboré par le philosophe Jean Bédard plaisait à Mathieu Côté-Desjardins.
«On parle de désinformation lorsque des images mentent. On parle de déséducation lorsqu'un enseignement fausse le regard lui-même. La déséducation installe des lunettes permanentes qui déforment le regard», explique le jeune enseignant à la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Et il en rajoute. «C'est la propagation d'une ignorance programmée et structurée pour tenir les personnes en état d'inconscience.»
Le pouvoir du Web
Le public intéressé pourra visionner des épisodes d'environ dix minutes sur les parents, ou encore l'inertie des enseignants. À l'insu du principal intéressé, le propos antiréforme qui s'est dessiné ne fait pas dans la dentelle. Mais ce Michael Moore du monde de l'éducation -- sans compromis sur la vérité, assure-t-il, même s'il ose la fiction -- assume. «J'avais rencontré Marcel Simard et il m'avait dit que ça prenait une trame dramatique si je voulais avoir plus de visibilité que le Canal Savoir. Mon film n'aurait pas eu cette force-là si Marcel n'avait pas été là», reconnaît-il en rappelant que le film est dédié au cinéaste qui s'est suicidé en mars dernier. «J'aurais aimé qu'il le produise. Mon film, c'est un hublot sur le Québec.»
N'empêche, la vision est celle de l'auteur, introduite au «je» et qui témoigne de son parcours personnel, mais elle est appuyée par le discours d'enseignants de tous les niveaux, d'experts, de pédagogues, de politiciens, de sociologues et d'animateurs. C'est ainsi qu'on y retrouve, entre autres, les commentaires des animateurs Benoît Dutrizac et Gilles Proulx, des philosophes Jean Bédard et Georges Leroux, de la politicienne Françoise David, du pédiatre Gilles Julien et de l'ancien commissaire scolaire Robert Cadotte. Au final, beaucoup de «têtes grises», peu de femmes -- plus réticentes à parler, selon lui -- et pas d'enfants, car il est devenu trop difficile de filmer dans les écoles sans l'autorisation des parents.
Mais si chacun des petits court métrages peut avoir l'apparence d'un banal «show de chaises», on obtient plutôt des films joliment montés et dynamisés par une musique originale et de rigolos dessins d'Éric Angelilo, animés par Bonzaï animation. La touche finale de Christophe Langston aux commandes des effets 3D (Motion Graphics) fait du tout un intéressant produit qui a le mérite de poser de bonnes questions.
De la critique aux solutions
Les huit premiers webisodes dresseront un portrait du milieu, surtout des parents et du concept de la famille. «On va carrément se poser la question "pourquoi on fait des enfants"», a-t-il dit en se demandant si ce n'est pas la suite logique dans notre société de consommation. Et pourtant, insiste-t-il, c'est pour les enfants qu'il mène cette croisade, caméra au poing. «Plus personne n'est plus là pour eux. C'est la raison pour laquelle je suis encore là», soutient-il.
Les huit derniers se concentrent davantage sur les solutions. «Je veux renouer avec la communauté, je veux qu'on soit constructif.» Même si Mathieu Côté-Desjardins ne nie pas qu'il souhaite aussi choquer, provoquer. «Les médias n'ont même pas tous de section éducation. On ne vote pas aux élections scolaires. Ça montre la faible importance de l'éducation, se désole-t-il. Je veux qu'on en parle dans les bars, dans les cafés. Là, on laisse tout aux mains des spécialistes et ça nous arrange. Alors que pourtant, ça nous concerne tous.»
Trois ans après avoir fait le saut dans le système d'éducation, l'enseignant Mathieu Côté-Desjardins y vit déjà une grande désillusion. Il en a fait une série de 16 websidodes qui seront diffusés sur Internet au courant des prochaines semaines. Et il assure qu'il n'a pas tout dit.La Déséducation, c'est une websérie signée Mathieu Côté-Desjardins, un jeune enseignant de 26 ans originaire de Rimouski. Mais c'est d'abord un cri d'alarme qui a des allures de coup de gueule. Une longue tirade Web sur la déliquescence d'un système d'éducation qui l'a profondément déçu, choqué, blessé. Ou, comme lui a dit une source au ministère de l'Éducation, un ouragan de force 8 qui promet de déranger partout où il passe. «J'aurais aimé ne pas faire ce travail documentaire», explique le jeune homme charismatique qui a les idées claires et les pieds bien plantés sur terre. Mais cela lui est apparu comme une nécessité.
Jeune étudiant à l'Université du Québec à Rimouski, il remettait en question le système et tentait de convaincre ses camarades de classe de faire un documentaire sur le milieu. «J'étais, en quelque sorte, le mouton noir», raconte-t-il. Le nivellement par le bas l'a vite terrassé et les cours qui ne correspondaient pas à la réalité du terrain ont eu raison de sa démotivation. Bref, la formation des maîtres n'était pas du tout à la hauteur. C'est d'ailleurs le sujet du premier de 16 webisodes qu'il diffusera tous les jeudis sur le site www.ladeseducation.ca et dont le lancement aura lieu ce soir, à Montréal.
Entamée à l'université, la réflexion du jeune enseignant s'est poursuivie lorsqu'il a été confronté au milieu, puis lors d'un arrêt de travail l'an dernier, dont il a profité pour démarrer son projet tourné aux quatre coins du Québec et autofinancé à une hauteur de 65 000 $. Le néologisme «déséducation» élaboré par le philosophe Jean Bédard plaisait à Mathieu Côté-Desjardins.
«On parle de désinformation lorsque des images mentent. On parle de déséducation lorsqu'un enseignement fausse le regard lui-même. La déséducation installe des lunettes permanentes qui déforment le regard», explique le jeune enseignant à la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Et il en rajoute. «C'est la propagation d'une ignorance programmée et structurée pour tenir les personnes en état d'inconscience.»
Le pouvoir du Web
Le public intéressé pourra visionner des épisodes d'environ dix minutes sur les parents, ou encore l'inertie des enseignants. À l'insu du principal intéressé, le propos antiréforme qui s'est dessiné ne fait pas dans la dentelle. Mais ce Michael Moore du monde de l'éducation -- sans compromis sur la vérité, assure-t-il, même s'il ose la fiction -- assume. «J'avais rencontré Marcel Simard et il m'avait dit que ça prenait une trame dramatique si je voulais avoir plus de visibilité que le Canal Savoir. Mon film n'aurait pas eu cette force-là si Marcel n'avait pas été là», reconnaît-il en rappelant que le film est dédié au cinéaste qui s'est suicidé en mars dernier. «J'aurais aimé qu'il le produise. Mon film, c'est un hublot sur le Québec.»
N'empêche, la vision est celle de l'auteur, introduite au «je» et qui témoigne de son parcours personnel, mais elle est appuyée par le discours d'enseignants de tous les niveaux, d'experts, de pédagogues, de politiciens, de sociologues et d'animateurs. C'est ainsi qu'on y retrouve, entre autres, les commentaires des animateurs Benoît Dutrizac et Gilles Proulx, des philosophes Jean Bédard et Georges Leroux, de la politicienne Françoise David, du pédiatre Gilles Julien et de l'ancien commissaire scolaire Robert Cadotte. Au final, beaucoup de «têtes grises», peu de femmes -- plus réticentes à parler, selon lui -- et pas d'enfants, car il est devenu trop difficile de filmer dans les écoles sans l'autorisation des parents.
Mais si chacun des petits court métrages peut avoir l'apparence d'un banal «show de chaises», on obtient plutôt des films joliment montés et dynamisés par une musique originale et de rigolos dessins d'Éric Angelilo, animés par Bonzaï animation. La touche finale de Christophe Langston aux commandes des effets 3D (Motion Graphics) fait du tout un intéressant produit qui a le mérite de poser de bonnes questions.
De la critique aux solutions
Les huit premiers webisodes dresseront un portrait du milieu, surtout des parents et du concept de la famille. «On va carrément se poser la question "pourquoi on fait des enfants"», a-t-il dit en se demandant si ce n'est pas la suite logique dans notre société de consommation. Et pourtant, insiste-t-il, c'est pour les enfants qu'il mène cette croisade, caméra au poing. «Plus personne n'est plus là pour eux. C'est la raison pour laquelle je suis encore là», soutient-il.
Les huit derniers se concentrent davantage sur les solutions. «Je veux renouer avec la communauté, je veux qu'on soit constructif.» Même si Mathieu Côté-Desjardins ne nie pas qu'il souhaite aussi choquer, provoquer. «Les médias n'ont même pas tous de section éducation. On ne vote pas aux élections scolaires. Ça montre la faible importance de l'éducation, se désole-t-il. Je veux qu'on en parle dans les bars, dans les cafés. Là, on laisse tout aux mains des spécialistes et ça nous arrange. Alors que pourtant, ça nous concerne tous.»
Deux élèves sur cinq ne terminent pas leur secondaire en cinq ans
Par Ariane Lacoursière, publié dans La Presse
Seulement 59,4% des élèves québécois obtiennent leur diplôme d'études secondaires après cinq ans. Les garçons sont toujours moins nombreux que les filles à obtenir leur diplôme, et les anglophones réussissent mieux que les francophones. Et les élèves du collégial sont toujours aussi nombreux à échouer à leur examen ministériel de français.
C'est ce que révèlent une série de documents publiés dans les derniers jours par le ministère de l'Éducation du Québec (MELS).
Depuis plusieurs années, Québec établit le taux de décrochage scolaire d'après le taux d'obtention du diplôme après sept ans d'études. Selon les données 2008-2009, 71,9% des élèves québécois ont obtenu un diplôme d'études secondaires ou de formation professionnelle après sept ans. Mais après cinq ans, soit la durée prévue du cours secondaire, le taux de réussite n'est que de 59,4%.
Les chiffres du MELS confirment encore une fois l'écart entre la réussite des garçons et celle des filles. Seulement 54,9% des garçons obtiennent leur diplôme en cinq ans, alors que 67,5% des filles y parviennent.
Les élèves francophones ont aussi plus de mal que les anglophones à obtenir leur diplôme dans le délai prévu: ils sont respectivement 60,2% et 71,6% à y arriver. Et dans les écoles privées, 85,2% des élèves décrochent leur diplôme en cinq ans, comparativement à 55,4% à l'école publique.
La réussite varie grandement d'une région à l'autre. Alors que 67% des élèves de la région de Québec terminent leur secondaire avec succès en cinq ans, c'est le cas de seulement 52% de ceux de la Côte-Nord et de 20,3% de ceux du Grand Nord. À Montréal, seulement 43% des élèves de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) obtiennent leur diplôme en cinq ans.
Hausser le taux de réussite
Les statistiques du MELS touchent des cohortes d'élèves qui ne sont pas visées par la stratégie L'école j'y tiens. Adopté en 2008, le programme vise à réduire le décrochage, notamment grâce à la réduction du nombre d'élèves par classe et à un soutien accru aux enfants d'âge préscolaire dans les milieux défavorisés.
L'école j'y tiens oblige par ailleurs les commissions scolaires à hausser leur taux de réussite au secondaire. Toutes doivent atteindre un certain objectif d'ici à 2020. «Nous devons atteindre un taux de réussite de 70%. Nous sommes parmi les commissions scolaires qui devront faire le plus gros effort», explique le porte-parole de la CSDM, Alain Perron.
Français au cégep
Enfin, un autre document du MELS révèle que 80,8% des élèves de cégep ont réussi l'épreuve ministérielle de français en mai dernier. Ce taux est sensiblement le même depuis 2000. Parmi les 19,2% d'élèves qui ont échoué, 17,6% ont obtenu une note «insuffisante», «très faible» ou «nulle» dans la portion «Maîtrise de la langue». La quasi-totalité des élèves ont par ailleurs réussi les épreuves «Structure de texte» et «Compréhension et qualité de l'argumentation».
Seulement 59,4% des élèves québécois obtiennent leur diplôme d'études secondaires après cinq ans. Les garçons sont toujours moins nombreux que les filles à obtenir leur diplôme, et les anglophones réussissent mieux que les francophones. Et les élèves du collégial sont toujours aussi nombreux à échouer à leur examen ministériel de français.
C'est ce que révèlent une série de documents publiés dans les derniers jours par le ministère de l'Éducation du Québec (MELS).
Depuis plusieurs années, Québec établit le taux de décrochage scolaire d'après le taux d'obtention du diplôme après sept ans d'études. Selon les données 2008-2009, 71,9% des élèves québécois ont obtenu un diplôme d'études secondaires ou de formation professionnelle après sept ans. Mais après cinq ans, soit la durée prévue du cours secondaire, le taux de réussite n'est que de 59,4%.
Les chiffres du MELS confirment encore une fois l'écart entre la réussite des garçons et celle des filles. Seulement 54,9% des garçons obtiennent leur diplôme en cinq ans, alors que 67,5% des filles y parviennent.
Les élèves francophones ont aussi plus de mal que les anglophones à obtenir leur diplôme dans le délai prévu: ils sont respectivement 60,2% et 71,6% à y arriver. Et dans les écoles privées, 85,2% des élèves décrochent leur diplôme en cinq ans, comparativement à 55,4% à l'école publique.
La réussite varie grandement d'une région à l'autre. Alors que 67% des élèves de la région de Québec terminent leur secondaire avec succès en cinq ans, c'est le cas de seulement 52% de ceux de la Côte-Nord et de 20,3% de ceux du Grand Nord. À Montréal, seulement 43% des élèves de la Commission scolaire de Montréal (CSDM) obtiennent leur diplôme en cinq ans.
Hausser le taux de réussite
Les statistiques du MELS touchent des cohortes d'élèves qui ne sont pas visées par la stratégie L'école j'y tiens. Adopté en 2008, le programme vise à réduire le décrochage, notamment grâce à la réduction du nombre d'élèves par classe et à un soutien accru aux enfants d'âge préscolaire dans les milieux défavorisés.
L'école j'y tiens oblige par ailleurs les commissions scolaires à hausser leur taux de réussite au secondaire. Toutes doivent atteindre un certain objectif d'ici à 2020. «Nous devons atteindre un taux de réussite de 70%. Nous sommes parmi les commissions scolaires qui devront faire le plus gros effort», explique le porte-parole de la CSDM, Alain Perron.
Français au cégep
Enfin, un autre document du MELS révèle que 80,8% des élèves de cégep ont réussi l'épreuve ministérielle de français en mai dernier. Ce taux est sensiblement le même depuis 2000. Parmi les 19,2% d'élèves qui ont échoué, 17,6% ont obtenu une note «insuffisante», «très faible» ou «nulle» dans la portion «Maîtrise de la langue». La quasi-totalité des élèves ont par ailleurs réussi les épreuves «Structure de texte» et «Compréhension et qualité de l'argumentation».
Association pour la création littéraire chez les jeunes
L'association vient de publier son dernier bulletin. Vous y trouverez des informations sur les projets en cours, notamment "Livres comme l'air", en collaboration avec Amnistie Internationale, "Un regard sur leur monde", pour des enfants atteints d'autisme ou de troubles envahissants du développement, le "3e Festival de la poésie des jeunes".
Bonne lecture!
Bonne lecture!
1 novembre 2010
Écoles: le secret du privé
Publié dans La Presse, par Alain Dubuc
On connaît la cassette. Les écoles privées, en partie subventionnées, drainent les meilleurs étudiants. Cet écrémage permet au privé d'afficher d'excellents résultats scolaires. En outre, il affaiblit l'école publique en le privant de ses meilleurs éléments. Voilà pourquoi le gouvernement doit cesser de subventionner les écoles privées, pour que les enfants reviennent dans le giron du réseau public et contribuent ainsi à le redynamiser.
Ce discours, au coeur du débat, est simpliste. La réalité, elle, est pas mal plus complexe. Une intéressante étude économique, publiée l'an dernier, démontre par exemple que l'écrémage n'est pas le principal facteur de succès des écoles privées. Elle montre aussi que l'appauvrissement du public est moins sérieux qu'on le dit. Une étude comme celle-là ne clôt évidemment pas la discussion, justement parce que les choses sont compliquées. Mais elle rappelle que les dogmes sur lesquels repose tout ce débat sont fragiles. Et qu'un peu plus de subtilité et de nuances ne feraient pas de tort.
Les écoles privées, au secondaire, sont plus populaires qu'ailleurs au Canada. Elles attirent un élève sur cinq, parce que le financement couvre 60% des coûts [ce qui n'est pas exact, n.d.l.r.], ce qui permet d'exiger des frais de scolarité abordables pour les classes moyennes. Leurs résultats scolaires sont nettement meilleurs que ceux du public - notes, taux de passage, incidence du décrochage.
La thèse voulant que cette performance repose sur un succès facile, la capacité des écoles privées d'aller chercher les meilleurs étudiants grâce à la sélection, est contredite par les économistes Pierre Lefebvre et Phillip Merrigan, de l'UQAM, dans un cahier de recherche du CIRPÉE. Je résume grossièrement cette étude savante.
Avec les données d'une enquête longitudinale de Statistique Canada, qui permet de suivre des cohortes d'enfants, les auteurs constatent que les jeunes qui passent du primaire public au secondaire privé voient leur performance académique s'améliorer. Leurs résultats en mathématiques augmentent de cinq à 10 points. Le score des écoles privées tient donc largement au fait qu'elles améliorent le rendement scolaire de leurs élèves. On ne se contente pas de recruter de bons élèves, on les rend meilleurs.
Bien sûr, l'écrémage existe, avec la et à cause de la motivation des familles qui choisissent le privé. Mais d'autres facteurs entrent en jeu, comme l'environnement pédagogique du privé, sa valorisation de la performance académique et le fait que les enfants y travaillent beaucoup plus fort que dans le public.
Il est vrai que la performance du privé est remarquable. Avec le PISA de 2006, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves, de l'OCDE, qui mesure les connaissances des élèves de 65 pays, dont le Canada, les étudiants québécois du privé ont des résultats exceptionnels. En mathématiques, leur note est de 594, largement devant les pays qui dominent le classement mondial, Taiwan, avec 549 et la Finlande, avec 548.
Ce qu'on sait moins c'est que les étudiants du secteur public québécois ont aussi une excellente note, 530, ce qui les place au premier rang canadien, aux côtés de l'Alberta, et au sixième rang mondial, devant la Suisse, le Japon, l'Allemagne! Autrement dit, notre secteur public, au plan académique, ne semble pas mal en point. Ce succès du public s'explique sans doute en partie par la qualité de nos programmes en maths. Mais il tient aussi à la concurrence qu'impose un secteur privé fort, qui a forcé le public à réagir et à se dépasser.
Que peut-on en conclure? Si on force le retour des jeunes dans le réseau public, on met fin à ce climat d'émulation. On les prive aussi de l'environnement académique du privé qui leur permettait d'obtenir de meilleurs résultats. Une solution mécanique colorée par de la pensée magique.
On connaît la cassette. Les écoles privées, en partie subventionnées, drainent les meilleurs étudiants. Cet écrémage permet au privé d'afficher d'excellents résultats scolaires. En outre, il affaiblit l'école publique en le privant de ses meilleurs éléments. Voilà pourquoi le gouvernement doit cesser de subventionner les écoles privées, pour que les enfants reviennent dans le giron du réseau public et contribuent ainsi à le redynamiser.
Ce discours, au coeur du débat, est simpliste. La réalité, elle, est pas mal plus complexe. Une intéressante étude économique, publiée l'an dernier, démontre par exemple que l'écrémage n'est pas le principal facteur de succès des écoles privées. Elle montre aussi que l'appauvrissement du public est moins sérieux qu'on le dit. Une étude comme celle-là ne clôt évidemment pas la discussion, justement parce que les choses sont compliquées. Mais elle rappelle que les dogmes sur lesquels repose tout ce débat sont fragiles. Et qu'un peu plus de subtilité et de nuances ne feraient pas de tort.
Les écoles privées, au secondaire, sont plus populaires qu'ailleurs au Canada. Elles attirent un élève sur cinq, parce que le financement couvre 60% des coûts [ce qui n'est pas exact, n.d.l.r.], ce qui permet d'exiger des frais de scolarité abordables pour les classes moyennes. Leurs résultats scolaires sont nettement meilleurs que ceux du public - notes, taux de passage, incidence du décrochage.
La thèse voulant que cette performance repose sur un succès facile, la capacité des écoles privées d'aller chercher les meilleurs étudiants grâce à la sélection, est contredite par les économistes Pierre Lefebvre et Phillip Merrigan, de l'UQAM, dans un cahier de recherche du CIRPÉE. Je résume grossièrement cette étude savante.
Avec les données d'une enquête longitudinale de Statistique Canada, qui permet de suivre des cohortes d'enfants, les auteurs constatent que les jeunes qui passent du primaire public au secondaire privé voient leur performance académique s'améliorer. Leurs résultats en mathématiques augmentent de cinq à 10 points. Le score des écoles privées tient donc largement au fait qu'elles améliorent le rendement scolaire de leurs élèves. On ne se contente pas de recruter de bons élèves, on les rend meilleurs.
Bien sûr, l'écrémage existe, avec la et à cause de la motivation des familles qui choisissent le privé. Mais d'autres facteurs entrent en jeu, comme l'environnement pédagogique du privé, sa valorisation de la performance académique et le fait que les enfants y travaillent beaucoup plus fort que dans le public.
Il est vrai que la performance du privé est remarquable. Avec le PISA de 2006, le Programme international pour le suivi des acquis des élèves, de l'OCDE, qui mesure les connaissances des élèves de 65 pays, dont le Canada, les étudiants québécois du privé ont des résultats exceptionnels. En mathématiques, leur note est de 594, largement devant les pays qui dominent le classement mondial, Taiwan, avec 549 et la Finlande, avec 548.
Ce qu'on sait moins c'est que les étudiants du secteur public québécois ont aussi une excellente note, 530, ce qui les place au premier rang canadien, aux côtés de l'Alberta, et au sixième rang mondial, devant la Suisse, le Japon, l'Allemagne! Autrement dit, notre secteur public, au plan académique, ne semble pas mal en point. Ce succès du public s'explique sans doute en partie par la qualité de nos programmes en maths. Mais il tient aussi à la concurrence qu'impose un secteur privé fort, qui a forcé le public à réagir et à se dépasser.
Que peut-on en conclure? Si on force le retour des jeunes dans le réseau public, on met fin à ce climat d'émulation. On les prive aussi de l'environnement académique du privé qui leur permettait d'obtenir de meilleurs résultats. Une solution mécanique colorée par de la pensée magique.
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