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Fédération des comités de parents du Québec
Voici un concours qui a besoin de moins en moins de présentation, tout ça en raison de la passion de son créateur Pierre Renaud. Le Concours national de lecture débute bientôt, du 12 au 30 mars, et on y trouve pas moins de 50 écoles primaires inscrites. Le public cible: les élèves de 1ère et 2e année. Pierre Renaud nous parle de cette édition et de ce qu’il prépare pour l’avenir…
Cette année, le président d’honneur est Jacques Demers, sénateur et surtout, ancien entraîneur du Canadien. Lui-même issu d’un milieu pauvre, Jacques Demers a surmonté nombre d’embûches pour devenir un des hommes de hockey les plus connus au monde. Un exploit compte tenu du fait que l’ancien entraîneur est analphabète. Cet exemple de persévérance a motivé le choix de la troupe de Pierre Renaud. « C’est un symbole. Il a trouvé ça difficile toute sa vie de ne pas pouvoir lire. C’est donc un homme qui est sympathique à notre cause. Et malgré son horaire très chargé, il s’est montré disponible ».
Pierre Renaud, entouré de Thomas Gauthier et Laurie-Ann Mimeault. Crédit photo : Mathieu Rivard, du magazine L’actualité.
La notoriété du président d’honneur ne porte pas ombrage au concours lui-même qui est, dans les faits, de plus en plus connu. En décembre 2010, Pierre Renaud remporte le Prix québécois de l’entreprise citoyenne décerné par le magazine L’actualité. Pas étonnant d’apprendre que les démarches sont un peu plus simples lorsque vient le temps de trouver des partenaires. « Les gens connaissent les bienfaits de la lecture et son effet sur la réussite scolaire. Il y a tellement d’études qui le démontrent qu’on n’a pas besoin de sortir des recherches pour les convaincre. Donc, quand on va frapper aux portes, elles s’ouvrent plus facilement. On a d’ailleurs plus de partenaires que jamais pour cette édition », explique M. Renaud. Des partenaires qui permettent d’offrir de nombreux prix, allant du crayon remis à chacun des participants, jusqu’aux livres destinés aux bibliothèques des écoles, des prix variés remis à chacune des étapes du concours.
Futur simple?
Désormais, le Concours national de lecture est considéré comme un organisme à but non lucratif. Cette nouvelle réalité ouvre les horizons de Pierre Renaud qui, incidemment, voit grand, car « nous allons avoir accès à du financement que nous n’avons pas autrement. Vous savez, on tient ça à bout de bras, le concours. Bien des gens mettent du temps, bénévolement. Mais l’an prochain, ce sera différent, si bien que j’ai même pris congé de mon emploi de policier, à l’automne, pour me consacrer exclusivement à l’organisation du concours. »
Voilà pourquoi le nombre d’écoles participantes passera de 50… à 100. « À l’origine, la mission du concours était de donner un coup de main aux écoles en milieux défavorisés. Et depuis, chaque année nous refusons des écoles parce que le concours est populaire. Nous avons donc décidé d’élargir aux écoles, peu importe le niveau socio-économique, pour doubler la participation ».
Histoire d’un succès
Depuis 2007, plus de 10 000 élèves ont participé à la compétition de lecture. De quoi rendre fier son créateur. Toutefois, le travail n’est pas terminé, et il le sait. « On a encore un taux de décrochage trop élevé, déplore M. Renaud. Alors, il faut continuer de s’investir. Mais quand je regarde le chemin parcouru, tout ça est parti d’une petite idée, je voulais aider mon fils… je n’avais pas d’intention de commercialiser. Mais là, on en est rendu à 10 000 enfants qui en bénéficient. C’est gratifiant.»
Site internet du Concours national de lecture
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