Génération d'Idées
Pierre d’assise du développement des sociétés, l’éducation, au Québec, suscite constamment nombre de questionnements, critiques, et réformes. Le Sommet GEDI 2010 a consacré trois ateliers spécifiques au thème de l’éducation d’où plusieurs solutions ont émergées.
Notons d’abord la proposition de revaloriser l’éducation. Les GEDI ont souligné l’importance d’injecter des fonds suffisants en éducation et de percevoir cet argent à titre d’investissement et non pas de dépenses. À cet égard, les participants semblent avoir beaucoup à faire afin de changer les priorités politiques puisque que le gouvernement Charest a annoncé des coupures de près de 200 millions de dollars en éducation cette année.
Une des suggestions GEDI en matière d’octroi de budget était l’augmentation des ressources spécialisées dans les écoles. Cette solution tombe à point puisque plusieurs experts de l’éducation et la Centrale des Syndicats du Québec (CSQ) ont défendu cet automne, l’importance d’améliorer l’acquisition de la lecture et de l’écriture au premier cycle du primaire afin de contrer le décrochage scolaire. Les élèves éprouvant des difficultés seraient mieux épauler dans l’apprentissage de ces deux compétences primordiales par le biais d’embauches suffisantes de ressources spécialisées notamment les orthopédagogues.
Selon les GEDIs, la valorisation de l’école passe également par la valorisation de la profession enseignante. Présentement, de 15 à 20% des enseignants quittent le métier dès les cinq premières années d’exercice.
Quelles moyens devons-nous mettre en place pour que les enseignants restent dans le métier et que leur entrée dans la profession se passe mieux?
Est-ce que les solutions passeraient par une augmentation du salaire des enseignants, un cadre moins strict dans l’exercice du métier et moins d’élèves par classe?
Les jeunes profs ont-ils aussi besoin de mentorat professionnel afin de les accompagner dans leur intégration professionnelle?
Dans un autre ordre d’idées, devrait-on effectuée une sélection plus pointue à l’entrée au baccalauréat des candidats à la profession d’enseignant?
Une autre série de mesures proposées par les GEDI concernait l’arrimage entre l’école et la communauté pour mieux répondre aux besoins des jeunes et les sensibiliser au marché du travail. Ainsi, quelles sont les initiatives et organismes existants qui facilitent un tel ancrage? Connaissons-nous déjà certains avantages et désavantages d’une telle ouverture entre l’école et la communauté? Y a-t-il des problèmes de mise en œuvre qu’il faudrait prévenir? Quelles pourraient être les nouvelles initiatives?
Ces différentes questions semblent incontournables afin d’adresser la valorisation de l’éducation et l’ancrage des écoles dans les communautés afin que la réussite des jeunes Québécois soit l’affaire de tous.
LES MENTORS DE CET ATELIER
JACQUES MÉNARD: Président de BMO Groupe Financier et auteur du livre: « Si on s’y mettait »
SUZANNE TREMBLAY: Professeure et ancienne députée du Bloc Québécois
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