Publié dans Le Devoir, 22 septembre 2011
Caroline Montpetit
Près de la moitié des enfants du Québec mangent leur repas du soir devant la télévision. C'est du moins ce que laisse entendre la vaste enquête «Tout le monde à table», menée par Extenso en collaboration avec de nombreux organismes, dont les résultats ont été rendus publics aujourd'hui. En effet, 45 % des enfants disent manger le repas du soir devant la télévision, alors que 34 % des familles font le même aveu. En fait, 21 % des familles disent manger devant la télévision dans la cuisine même tandis que 13 % mangent devant la télévision dans une autre pièce.Ce constat laisse à penser que beaucoup de chemin reste à faire pour arriver au repas idéal qui veut que tous les membres de la famille soient réunis dans le calme et que tous apprécient le repas cuisiné... Cet idéal est pourtant souhaité par 82 % des familles québécoises, qui disent cependant avoir du mal à y arriver.
Manque de temps
Au premier plan des difficultés rencontrées par les parents, pour assurer le meilleur repas possible à la famille, il y a bien sûr le manque de temps, considéré comme un obstacle majeur sur lequel les parents ont l'impression de ne pas avoir de contrôle. Près de la moitié des parents ne savent pas, à 17h, ce qu'ils mangeront pour souper, et ce, plus de trois fois par semaine. Une fois sur cinq, ils vont alors à l'épicerie pour trouver quelque chose à manger; une fois sur quatre, ils vont au restaurant, commandent ou servent un repas prêt-à-manger.
Quant aux enfants, à qui l'on a demandé quel serait le seul plat qu'ils apporteraient sur une île déserte, ils ont répondu des pâtes dans 23 % des cas, mais aussi des légumes dans 17 % des cas. D'autres ont eu des réponses plus recherchées: l'un d'eux emmènerait sa mère pour qu'elle lui fasse à manger, un autre inviterait ses amis pour qu'ils partagent son repas, et un autre apporterait un melon d'eau géant pour s'en faire une barque une fois mangé... On apprend aussi que 56 % des enfants ne cuisinent pas régulièrement avec leurs parents, mais que 79 % souhaiteraient le faire davantage. Chez les enfants, il semble que l'intérêt pour la cuisine baisse alors qu'ils avancent en âge.
Invités à voter pour la proposition qui les aiderait à mieux manger, les parents ont choisi en majorité le rétablissement des cours d'économie familiale à l'école. Plusieurs ont cependant choisi de soutenir une meilleure conciliation travail-famille, et plusieurs autres ont choisi un meilleur accès aux produits locaux.
Les hommes et les femmes gardent une approche différenciée de la nourriture, les hommes ayant plus souvent recours aux restaurants et au prêt-à manger que les femmes, qui préfèrent improviser avec les aliments disponibles.
Cette enquête, menée dans 79 villes, a permis de récolter 32 000 réponses, et elle devrait, selon ses organisateurs, servir de base à un plan d'action et de communication concernant l'alimentation au Québec. Les chercheurs y ont décelé une perte plus importante que prévu, en ce qui a trait notamment à l'art culinaire.
Selon l'instigatrice du projet, Marie Marquis, qui est aussi professeure de nutrition à l'Université de Montréal, plusieurs étudiants, de diverses disciplines, atteignent l'université sans savoir faire une omelette.
[Voir aussi le site internet http://www.toutlemondeatable.org/ avec des liens vers le blogue et les comptes Facebook et Twitter]
Près de la moitié des enfants du Québec mangent leur repas du soir devant la télévision. C'est du moins ce que laisse entendre la vaste enquête «Tout le monde à table», menée par Extenso en collaboration avec de nombreux organismes, dont les résultats ont été rendus publics aujourd'hui. En effet, 45 % des enfants disent manger le repas du soir devant la télévision, alors que 34 % des familles font le même aveu. En fait, 21 % des familles disent manger devant la télévision dans la cuisine même tandis que 13 % mangent devant la télévision dans une autre pièce.Ce constat laisse à penser que beaucoup de chemin reste à faire pour arriver au repas idéal qui veut que tous les membres de la famille soient réunis dans le calme et que tous apprécient le repas cuisiné... Cet idéal est pourtant souhaité par 82 % des familles québécoises, qui disent cependant avoir du mal à y arriver.
Manque de temps
Au premier plan des difficultés rencontrées par les parents, pour assurer le meilleur repas possible à la famille, il y a bien sûr le manque de temps, considéré comme un obstacle majeur sur lequel les parents ont l'impression de ne pas avoir de contrôle. Près de la moitié des parents ne savent pas, à 17h, ce qu'ils mangeront pour souper, et ce, plus de trois fois par semaine. Une fois sur cinq, ils vont alors à l'épicerie pour trouver quelque chose à manger; une fois sur quatre, ils vont au restaurant, commandent ou servent un repas prêt-à-manger.
Quant aux enfants, à qui l'on a demandé quel serait le seul plat qu'ils apporteraient sur une île déserte, ils ont répondu des pâtes dans 23 % des cas, mais aussi des légumes dans 17 % des cas. D'autres ont eu des réponses plus recherchées: l'un d'eux emmènerait sa mère pour qu'elle lui fasse à manger, un autre inviterait ses amis pour qu'ils partagent son repas, et un autre apporterait un melon d'eau géant pour s'en faire une barque une fois mangé... On apprend aussi que 56 % des enfants ne cuisinent pas régulièrement avec leurs parents, mais que 79 % souhaiteraient le faire davantage. Chez les enfants, il semble que l'intérêt pour la cuisine baisse alors qu'ils avancent en âge.
Invités à voter pour la proposition qui les aiderait à mieux manger, les parents ont choisi en majorité le rétablissement des cours d'économie familiale à l'école. Plusieurs ont cependant choisi de soutenir une meilleure conciliation travail-famille, et plusieurs autres ont choisi un meilleur accès aux produits locaux.
Les hommes et les femmes gardent une approche différenciée de la nourriture, les hommes ayant plus souvent recours aux restaurants et au prêt-à manger que les femmes, qui préfèrent improviser avec les aliments disponibles.
Cette enquête, menée dans 79 villes, a permis de récolter 32 000 réponses, et elle devrait, selon ses organisateurs, servir de base à un plan d'action et de communication concernant l'alimentation au Québec. Les chercheurs y ont décelé une perte plus importante que prévu, en ce qui a trait notamment à l'art culinaire.
Selon l'instigatrice du projet, Marie Marquis, qui est aussi professeure de nutrition à l'Université de Montréal, plusieurs étudiants, de diverses disciplines, atteignent l'université sans savoir faire une omelette.
[Voir aussi le site internet http://www.toutlemondeatable.org/ avec des liens vers le blogue et les comptes Facebook et Twitter]
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