Publié dans Le Devoir, 29 novembre 2011
Lisa-Marie Gervais
Les Québécois de deuxième secondaire sont les meilleurs en mathématiques au pays, mais sont loin d'atteindre la moyenne canadienne en lecture et en sciences, selon un rapport du Conseil des ministres de l'Éducation du Canada (CMEC). Les résultats en lecture sont d'autant plus préoccupants qu'ils sont plus faibles qu'en 2007, lors du dernier rapport du CMEC sur le sujet. En revanche, l'Ontario (1re position) et l'Alberta (2e position) sont les deux seules provinces qui obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne canadienne en lecture.
«On a beau essayer de comprendre ce qui expliquerait un tel recul entre les résultats de 2007 et 2010, ça demeure assez étonnant, car il n'y a pas beaucoup de variables qui ont changé», a indiqué au Devoir la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp. Des différences dans l'examen soumis aux élèves, avance-t-elle. «Ça ne nous empêche pas de dire qu'on peut essayer de faire mieux en lecture.»
Les Québécois de deuxième secondaire sont les meilleurs en mathématiques au pays, mais sont loin d'atteindre la moyenne canadienne en lecture et en sciences, selon un rapport du Conseil des ministres de l'Éducation du Canada (CMEC). Les résultats en lecture sont d'autant plus préoccupants qu'ils sont plus faibles qu'en 2007, lors du dernier rapport du CMEC sur le sujet. En revanche, l'Ontario (1re position) et l'Alberta (2e position) sont les deux seules provinces qui obtiennent des résultats supérieurs à la moyenne canadienne en lecture.
«On a beau essayer de comprendre ce qui expliquerait un tel recul entre les résultats de 2007 et 2010, ça demeure assez étonnant, car il n'y a pas beaucoup de variables qui ont changé», a indiqué au Devoir la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp. Des différences dans l'examen soumis aux élèves, avance-t-elle. «Ça ne nous empêche pas de dire qu'on peut essayer de faire mieux en lecture.»
Nouvelles mesures
La ministre a répliqué hier en annonçant une série de mesures et d'investissements (allant jusqu'à deux millions, notamment en recherche). En plus d'un examen obligatoire de français-lecture en 4e année du primaire (qui s'ajoute à celui en écriture), les élèves du premier cycle (1re et 2e année) auront une liste de mots de vocabulaire à apprendre, et le programme de français au préscolaire et au primaire sera modifié.
Ces mesures donnent suite à des rencontres qu'elle a eues, notamment avec les représentants enseignants de la CSQ, qui avait sonné l'alarme en août dernier voyant que l'écart entre les résultats scolaires des garçons et des filles s'agrandissait dangereusement. La recherche a démontré clairement que les faiblesses en lecture sont souvent associées au décrochage.
La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) accueille d'ailleurs favorablement ces changements, qu'elle souhaiterait voir rapidement réalisés. «Il ne suffisait pas d'insister sur le plaisir de la lecture, comme le fait le [ministère] pour améliorer la réussite scolaire, encore faut-il que les enfants soient capables de lire dès le premier cycle du primaire», a affirmé la présidente, Manon Bernard.
Heureuse de voir enfin apparaître la «liste de mots», la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) aurait néanmoins voulu qu'elle soit instaurée pour chaque année du primaire — et non par cycle —, afin d'éviter des problèmes si un enfant doit changer d'école pendant son parcours. La FAE attribue à la réforme la diminution des résultats notamment en lecture et en sciences.
Les filles excellent
Réalisée au printemps 2010 auprès d'élèves de 2e secondaire, l'enquête du CMEC révèle que l'Alberta et l'Ontario sont les deux seules provinces à faire mieux que la moyenne canadienne en sciences. Le Québec fait piètre figure, arrivant en 9e position (devant le Manitoba et le Yukon) sur 11 au total (seuls les dix provinces et le territoire du Yukon font partie de l'étude). Le Conseil supérieur de l'éducation sera invité à analyser les résultats du rapport et à énoncer des recommandations, a annoncé la ministre Beauchamp.
Toujours en sciences, une surprise de taille: les filles dépassent significativement les garçons au classement. «Les filles ont toujours été plus performantes en lecture que les garçons et ça se manifeste encore. Mais c'est nouveau que ça se manifeste en sciences aussi», a dit Gilles Fournier, expert-conseil et corédacteur du rapport du CMEC.
En outre, près de 10 % des élèves canadiens sont sous le niveau de performance attendu dans diverses matières.
La ministre a répliqué hier en annonçant une série de mesures et d'investissements (allant jusqu'à deux millions, notamment en recherche). En plus d'un examen obligatoire de français-lecture en 4e année du primaire (qui s'ajoute à celui en écriture), les élèves du premier cycle (1re et 2e année) auront une liste de mots de vocabulaire à apprendre, et le programme de français au préscolaire et au primaire sera modifié.
Ces mesures donnent suite à des rencontres qu'elle a eues, notamment avec les représentants enseignants de la CSQ, qui avait sonné l'alarme en août dernier voyant que l'écart entre les résultats scolaires des garçons et des filles s'agrandissait dangereusement. La recherche a démontré clairement que les faiblesses en lecture sont souvent associées au décrochage.
La Fédération des syndicats de l'enseignement (FSE-CSQ) accueille d'ailleurs favorablement ces changements, qu'elle souhaiterait voir rapidement réalisés. «Il ne suffisait pas d'insister sur le plaisir de la lecture, comme le fait le [ministère] pour améliorer la réussite scolaire, encore faut-il que les enfants soient capables de lire dès le premier cycle du primaire», a affirmé la présidente, Manon Bernard.
Heureuse de voir enfin apparaître la «liste de mots», la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) aurait néanmoins voulu qu'elle soit instaurée pour chaque année du primaire — et non par cycle —, afin d'éviter des problèmes si un enfant doit changer d'école pendant son parcours. La FAE attribue à la réforme la diminution des résultats notamment en lecture et en sciences.
Les filles excellent
Réalisée au printemps 2010 auprès d'élèves de 2e secondaire, l'enquête du CMEC révèle que l'Alberta et l'Ontario sont les deux seules provinces à faire mieux que la moyenne canadienne en sciences. Le Québec fait piètre figure, arrivant en 9e position (devant le Manitoba et le Yukon) sur 11 au total (seuls les dix provinces et le territoire du Yukon font partie de l'étude). Le Conseil supérieur de l'éducation sera invité à analyser les résultats du rapport et à énoncer des recommandations, a annoncé la ministre Beauchamp.
Toujours en sciences, une surprise de taille: les filles dépassent significativement les garçons au classement. «Les filles ont toujours été plus performantes en lecture que les garçons et ça se manifeste encore. Mais c'est nouveau que ça se manifeste en sciences aussi», a dit Gilles Fournier, expert-conseil et corédacteur du rapport du CMEC.
En outre, près de 10 % des élèves canadiens sont sous le niveau de performance attendu dans diverses matières.
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